Mars convive des femmes # 1
J'inaugure ici une rubrique qui s'intitulera « Mars convive des femmes » et qui sera consacrée à la participation des femmes aux combats et à la guerre. Cette rubrique sera alimentée au fur et à mesure de mes lectures. Je ne sais pas encore si j'y ferai paraître des figures mythologiques, telles que les Amazones, ou si une autre rubrique leur sera réservée.
J'inaugure ici une rubrique qui s'intitulera « Mars convive des femmes » et qui sera consacrée à la participation des femmes aux combats et à la guerre. Cette rubrique sera alimentée au fur et à mesure de mes lectures. Je ne sais pas encore si j'y ferai paraître des figures mythologiques, telles que les Amazones, ou si une autre rubrique leur sera réservée.
Le
géographe grec Pausanias, dans un passage de sa Description de la
Grèce (1), mentionne la participation des femmes de Tégée, ville
du Péloponnèse, à la guerre que leur cité mène contre celle
voisine de Sparte. Leur rôle est ici déterminant, puisqu'elles
permettent de remporter la victoire.
On voit aussi sur la place publique, un dieu Mars représenté en bas-relief sur un cippe (2) ; on le nomme Gynécothéné (3) par la raison suivante : lors de la guerre des Lacédémoniens et de la première expédition de Charillus, leur roi, les femmes Tégéates ayant pris les armes, se mirent en embuscade sur la colline qu'on nomme maintenant Phylactride ; les deux armées en étant venues aux mains, et les hommes faisant des deux côtés beaucoup d'actions mémorables, on dit que les femmes parurent, que ce furent elles qui mirent les Lacédémoniens en déroute, et que Marpesse, nommée la Veuve, se distingua par son courage entre toutes les autres. Charillus lui-même fut pris parmi les Spartiates ; les Tégéates le renvoyèrent sans rançon, en lui faisant jurer que les Lacédémoniens ne viendraient jamais attaquer Tégée, serment qu'il n'observa pas. On ajoute que les femmes offrirent à Mars en action de grâces de leur victoire, un sacrifice particulier et sans les hommes, à qui elles ne firent point part des chairs des victimes ; c'est de là qu'est venu le surnom (4) qu'on donne à Mars.
(1)
Pausanias, description de la Grèce, VIII, 48, 4.
(2)
Petite colonne sans chapiteau ou tronquée, sur laquelle on gravait
quelquefois des inscriptions et qui pouvait servir de mémorial.
(3)
C'est-à-dire fêté par des banquets de femmes.
(4)
Il s'agit d'une épiclèse, c'est-à-dire d'une épithète accolée
au nom d'un dieu pour préciser l'aspect sous lequel il est vénéré.
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